Nous avons pu parler ensemble du nutriscore et de l’application YUKA qui visent à guider et orienter les consommateurs vers des choix plus « sains ».
Nous avions mis en lumière les failles du nutriscore et de son approche plutôt réductionniste de la nutrition (« le sel c’est mal, le gras c’est mal et le sucre c’est mal… »).
Et bien en 2017 la startup Siga, s’est lancée dans la création d’une application avec une approche plus holistique. Le but de l’application étant de classer les aliments selon leurs degrés de transformation subies lors de leur fabrication.
Il s’agit de clarifier pour le grand public cette notion assez méconnue, développée par une équipe de chercheurs brésiliens à l’origine de la première classification en la matière.
En effet, de nombreuses études montrent aujourd’hui que la consommation des aliments dit ultra-transformés, est corrélée à un risque accru de développer des maladies.
Sur quoi se base l’indice Siga ?
1- Sur le degré de transformation de chaque ingrédient du produit selon la réglementation européenne et la documentation technique
2- L’évaluation des risques des ingrédients et des additifs sur la base des avis émis par l’OMS, l’EFSA et l’ANSES.
3- Les seuils nutritionnels fixés par la FSA (food standard agency) en cas d’ajout de gras, sucres ou sel dans l’aliment.
La classification siga se découpe en 3 groupes, aliment peu ou pas transformé, aliment transformé et aliment ultra-transformé, eux même découpé en sous-groupe.
Les aliments ultra-transformés sont caractérisés par la présence d’au moins un marqueur d’ultra-transformation.
Il peut s’agir d’un ingrédient ou d’un additif.
Les classes siga :
A0 = Produits bruts comme la viande 100%, fruits et légumes, poissons, céréales, etc. N’ayant subi aucune transformation hors découpe ou pelage.
A1&2 = Peu transformé avec l’usage de process simples (thermique ou mécanique comme le pressage ou la cuisson.
B1= Transformé « équilibré » avec ajout de sucre, matières grasses ou sel aux ingrédients pas ou peu transformés.
B2= Transformé « gourmand », Quantités de gras, de sucres et/ou de sels élevés.
C01= Ultra-transformé « équilibré », les plus acceptables de la catégorie avec un seul marqueur d’ultra-transformation mais avec un profil nutritionnel équilibré.
C02= Ultra-transformé « gourmand », présente des niveaux de gras, sucre et/ou sels élevés.
C1&2&3= Ultra-transformé à limiter, siga déconseille la consommation de ce genre de produits.
Avantages et inconvénients de l’indice Siga
L’avantage comme dit plus haut, est la prise en considération du degré de transformation d’un aliment ainsi que de sa composition en additifs.
La limite de l’application encore une fois est de ne pas prendre en compte l’utilisation et les quantités consommées par les utilisateurs, car oui même l’aliment le plus sain qui puisse exister peut présenter un risque pour la santé (exemple l’eau indispensable pour la santé peut en cas de consommation excessive provoquer malaise et coma).
De plus, les termes utilisés (« gourmand » et « équilibré ») pourraient être mal interprétés ou porter à confusion.
Pour ce qui est de l’analyse nutritionnelle, uniquement le sel, le sucre et le gras son pris en compte.
L’application reste néanmoins intéressante et plus pertinente à utiliser la plupart d’entre elles.
Il reste cependant indispensable de se former et de s’informer sur l’alimentation et comment s’alimenter afin d’effectuer les meilleurs choix.
D’une manière générale, éviter les aliments ultra-transformés.
