Sans doute avez-vous toujours entendu dire que le repas du matin était le plus important de la journée et qu’il ne fallait pas le sauter. On vous a sûrement expliqué que les calories absorbées le matin seraient brûlées dans la journée et que le petit déjeuner était le moment crucial de la journée, d’autant plus important, si vous vous préparez à une compétition sportive.
Paradoxalement, de plus en plus de personnes pratiquent le jeûne intermittent et nombreux sont les athlètes qui préfèrent ne pas prendre de petit-déjeuner le matin avant une compétition. Que doit-on en conclure ?
Le petit-déjeuner avant la compétition est-il important ?
En sport, comme dans la vie ordinaire, il n’y a pas de potion magique permettant de booster notre organisme en vue d’une compétition ou d’une journée particulièrement éprouvante. Si l’on a tendance à croire qu’un bon petit déjeuner copieux va nous aider à affronter les épreuves d’une journée, c’est que nous sous-estimons le potentiel de nos notre organisme, la puissance de notre corps et de ses possibilités de réserves. Prenons l’exemple des tribus qui chassent à l’épuisement en parcourant des dizaines de kilomètres pour capturer une antilope avant de la chasser…
Ce qu’il faut savoir, c’est que votre organisme fait passer la digestion en priorité sur vos activités aussi bien physiques que cérébrales. Dès lors qu’un aliment est ingéré par votre corps, tout le système digestif se met en route et demande une dépense énergétique et un afflux sanguin vers l’estomac qui ne pourra pas se concentrer ailleurs.
Manger avant un effort sportif ou une compétition ralentirait notre métabolisme et nos performances. N’avez-vous jamais ressenti ce fameux « coup de barre » après un repas ou un léger inconfort digestif ?
Les effets bénéfiques du jeûne avant la compétition
Si vous optez pour un jeûne le matin, votre métabolisme sera au repos avant d’entamer la compétition et vous aurez plus de facilité à rassembler toutes vos capacités pendant votre compétition.
Pendant un jeûne de 24 heures ou moins, l’organisme produit de l’adrénaline et de la noradrénaline, la circulation du sang s’accélère et les sens sont à l’affût. Ce sont des mécanismes ancestraux que l’organisme a développé pour chasser et trouver de la nourriture.
En parallèle, les muscles se reconstruisent plus facilement, le renouvellement cellulaire s’accélère, les connections neuronales sont plus fluides ; vous êtes allégés et pouvez mobiliser toutes vos ressources pour la compétition.
Pendant le sport, vous pouvez boire de l’eau sucrée ou des solides si l’effort est long. Après la compétition vous aurez besoin de vous alimenter correctement pour reconstruire vos muscles et récupérer les sels minéraux et le glycogène dépensés par votre corps. Voir notre article : « Comment se nourrir pendant l’effort sportif » .
Pour conclure sur le jeûne, ce qui importe c’est la façon dont vous avez nourri votre organisme pendant des mois avant la compétition. Ce n’est pas un jeûne, un petit-déjeuner équilibré ou un petit déjeuner copieux 5 heures avant la course qui feront réellement une différence car vos réserves en glycogène (le carburant des sportifs) sont déjà constituées depuis longtemps.
Seules votre hygiène de vie et de vos habitudes alimentaires, et par voie de conséquence votre état de forme global feront la différence ce jour-là.
Si vous souhaitez essayer le jeûne, il faudra impérativement commencer progressivement pour habituer votre organisme lors de vos entraînements et tester si ce mode de fonctionnement vous convient bien avant le jour de la compétition.
Quels conseils pour un petit-déjeuner light avant Compétition
Avant une compétition, il est Inutile de consommer beaucoup de sucres le matin et d’absorber de grandes quantités de nourriture, exit le plat de pâtes au gluten, lourd à digérer !
Ne prenez pas non plus le risque de changer vos habitudes alimentaires pour ne pas créer de troubles digestifs.
Les réserves de lipides et de glycogène sont déjà présentes dans votre organisme depuis longtemps.
Vous pouvez néanmoins prendre un petit déjeuner léger. En fonction du temps de digestion de votre bol alimentaire, le délai de digestion va varier. Si vous ne consommez qu’un jus par exemple, vous pouvez le boire juste avant la compétition, en revanche si votre repas est plus long à digérer, consommez le au plus tard 3 heures avant le début de l’échauffement. Cela implique de se lever tôt ce qui n’est pas toujours facile.
Certains sportifs préfèrent consommer des fruits frais d’autres un morceau de dinde ou de jambon blanc et encore d’autres une tartine de pain complet bio pour apporter du carburant à l’organisme. Si vous appréciez le jeûne, ne consommez rien à part de l’eau afin d’alléger votre organisme du travail digestif.
L’idéal est de tester plusieurs semaines avant la compétition ce qui vous convient le mieux sur le plan nutritionnel lors d’un effort en pleine puissance. Bien souvent, on se rend compte qu’alléger le matin de la compétition ou de rester dans la simplicité fonctionne bien.
Chez Zieba Coaching, nombreux sont les athlètes de haut niveau qui ont adopté le petit déjeuner light ou le jeûne avant la compétition et qui ont constaté une réelle différence en terme de performance.
Néanmoins, tout dépend de votre constitution, de votre horloge biologique (si vous êtes du matin ou du soir par exemple), de votre santé et de vos ressentis.
Lorsque nous suivons un athlète désirant améliorer son alimentation d’avant course, nous cherchons la solution la plus adapté à qui il est, ce qu’il a envie, ce qu’il pense et aime…
