Vous aimez boire un verre de temps en temps, mais vous aimez également être performant.
On dit souvent que l’alcool nuit indéniablement à votre corps, il fait grossir, il nuit à votre production de testostérone, à la croissance/reconstruction musculaire et même à votre récupération.
Est-ce vrai ? Et à quel point ?
Pour savoir si vous pouvez boire un petit verre de temps en temps tout en faisant de la course à pied, nous allons vous expliquer pourquoi et à quel point l’alcool peut être mauvais pour votre corps, vos muscles et vos performances en course.
L’effet de l’alcool sur la testostérone
La testostérone est une hormone importante, pour la santé dans un premier temps, mais pour vos muscles également.

L’un des problèmes majeurs de la consommation d’alcool est : l’acétaldéhyde.
C’est une substance produite lors de l’oxydation partielle de l’éthanol sous l’action d’une enzyme du foie. C’est l’un des éléments responsables de la « gueule de bois ».
L’acétaldéhyde est directement toxique pour les cellules de Leydig, qui produisent la testostérone. Cellules se trouvant dans les testicules.
Certaines études montrent même sur le long terme, une atrophie testiculaire pouvant réduire leur capacité de production de testostérone.
L’abus d’alcool chronique peut aussi diminuer le signal cérébral pour la production de testostérone.
L’alcool peut également augmenter la conversion de la testostérone en œstrogènes dans le foie.
Si vous « prenez une cuite », cela peut avoir des impacts directs importants.
Boire plus de neuf verres peut faire chuter de manière instantanée vos taux de testostérone de 45% qui peuvent rester diminué de 23% le jour suivant.
La signalisation anabolique, utile pour vos muscles et la récupération, perturbée par la prise d’alcool
La diminution de la production de testostérone influe directement sur ce point en diminuant l’activité de la mTOR kinase, une hormone clé pour les signaux de croissance envoyés aux muscles.
L’alcool va également diminuer vos niveaux de synthèse protéiques musculaires : c’est la capacité de votre corps à produire de nouvelles protéines et donc par extension, de nouvelles cellules musculaires.
La signalisation anabolique et la synthèse protéique n’est pas seulement utile pour prendre du muscle, mais aussi pour aider le muscle à se réparer et à récupérer correctement.
Alcool et récupération
Notons que l’alcool joue principalement sur la récupération de la capacité musculaire, même s’il impacte évidemment aussi votre motivation à aller vous entraîner.
Les effets de l’alcool sur la récupération après l’entraînement sont comparables aux effets sur la testostérone et sur la signalisation anabolique.
Certaines études ont montré qu’une consommation jusqu’à trois doses d’alcool ne semble pas affecter la récupération.
Cependant, les niveaux de testostérone et la synthèse protéique sont impactés négativement.
La différence des genres
De nombreuses études montrent de façon étonnante une augmentation des taux de testostérone ainsi que d’œstrogène chez les femmes après une consommation d’alcool.
Les femmes seraient donc moins impactées négativement que les hommes.
Gardons toute fois en tête, que même si l’augmentation des hormones sexuelles (oestrogène + testostérone) peut être bénéfique pour la croissance musculaire, il n’en reste pas moins que l’alcool est toxique pour le foie et crée des perturbations dans le métabolisme énergétique ainsi que le métabolisme hormonal en général.
Pour conclure,
nous pouvons dire que c’est la dose qui fait le poison. Les dommages de la consommation d’alcool sur votre corps et votre récupération dépendent grandement de la dose que vous consommez (Fréquence et quantité).
Un verre de temps en temps n’aura pas de gros effets.
Quelques verres par jour, impliqueront quelques dommages.
De plus, la consommation d’alcool entraînera une consommation de calories inutile, pouvant affecter négativement votre composition corporelle (rapport masse maigre/masse grasse) et donc votre santé ainsi que vos performances en course à pied (plus de poids inutile à supporter et à propulser).
Un soir d’excès aura un impact direct et important sur vos niveaux de testostérone, votre synthèse protéique et votre récupération.